AMÉNAGEMENT HYDROÉLECTRIQUE
L’aménagement hydroélectrique de Grandrif et Barot est concédé à la société BIRSECK HYDRO (groupe AVENTRON) depuis 2012.
Il est concédé pour une durée de 30 ans par décret, jusqu’en 2037.
Les différents propriétaires au fil des années:
SEEG de 1930 à 1978
BERNE de 1978 à 2008
POWEO de 2008 à 2011
BIRSECK HYDRO à partir de 2012 ….
FICHE TECHNIQUE de L’EXPLOITANT:
211005 Fiche Grandrif_Barot_Pradeaux 2020 (4)
Cet aménagement est pensé dans les années 30.
Il existait un syndicat d’électrification des campagnes regroupant 14 communes dont Grandrif. L’usine d’Olliergues, dans la vallée de la Dore, ne permettait pas d’alimenter convenablement d‘autres secteurs, donc le syndicat décide de construire une nouvelle centrale plus moderne. Le site de Grandrif a été choisi en exploitant la chute du ruisseau qui descend du col.
Les terrains sont achetés, la construction de la conduite forcée commence. Cela consiste à faire une tranchée de 50 centimètres à 3 mètres de profondeur sur 5 kilomètres de long pour y loger un tuyau acier de 60 à 70 centimètres.
Un énorme travail, non mécanisé, qui a demandé beaucoup de main d’œuvre locale et étrangère.
Le débit est de 700l/s. La chute brute est de 487.7 mètres.
La construction de l’usine, confiée à une entreprise de Saint-Étienne, débute en 1932, pour une mise en fonctionnement en 1933. La centrale de Grandrif est équipée de 3 groupes Pelton à axe horizontal, un de 860 kVA et deux de 1700 kVA.
Grandrif est électrifié en 1934 ainsi que les communes voisines. Le répartiteur de courant pour les 14 communes est visible dans la partie “musée” de l’usine de Grandrif.
Quelques maisons bénéficient de la lumière depuis 1926, grâce à la dynamo installée à la scierie Roussel près du pont.
A cette période, le barrage des Pradeaux n’est pas construit. La conduite forcée est alimentée à partir d’un batardeau mis en place sur le ruisseau de l’Enfer.
Le barrage est construit entre 1934 et 1940. Il est situé à 1265 mètres d’altitude et alimenté par le ruisseau Noir et le ruisseau de l’Enfer.
C’est un barrage à 16 voûtes de 180 mètres de large et 21 mètres de hauteur. La capacité du réservoir est d’environ 2 000 000 m3.
En 1957 commence la construction d’un deuxième ensemble hydroélectrique. Une retenue de 35 000m3 à proximité de l’usine existante et une centrale en aval de la commune, lieu-dit Le Barot.
Ce nouveau bâtiment est la réplique de celui de Grandrif, en plus petit. Il est équipé d’une seule turbine pour une puissance de 875kw.
Une conduite forcée, longue de 2 kilomètres et de diamètre 80 centimètres, relie ces deux ouvrages.
Quelques anecdotes!
– Pourquoi les vitres de la centrale de Grandrif sont peintes en bleu?
… Pour respecter les consignes du couvre-feu pendant la guerre.
– Est-ce que cet aménagement hydroélectrique existerait-il si, dans les années 1000, les papetiers de la vallée du Rif n’avaient pas détourné une partie des eaux du ruisseau de l’Enfer (qui coule vers Saint-Anthème) dans la vallée de Grandrif?
– Quel est ce lieu un peu fantasmagorique?
C’est une 3eme retenue de l’aménagement hydroélectrique.
Quel est son but? “Bassin de démodulation des eaux turbinées”.
Elle a été oubliée par certains, d’autres ne la connaissent pas … .